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Bertrand PEARON

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Et une journée loin du bureau

29/06/2023

Et une journée loin du bureau

Quitter le bureau pour en rejoindre un autre

Je me répète. Pas grave, je pense qu'il faut bien se répéter.
Notre pays a un système de secours qui est plutôt pas mal. D'un coup de fil, vous recevez assez rapidement des secours qui viennent jusqu'à vous pour vous secourir. Pour cela, vous pouvez compter sur un maillage national puissant, des casernes un peu partout, normalement jamais trop loin de vous.

Ces centres de secours sont remplis à 80% par des sapeurs-pompiers volontaires. Femmes, hommes, chez eux ou au travail, bip à proximité, qui quittent tout pour venir jusqu'à vous. Pas l'un d'eux s'en plaint, pour la simple raison que c'est choisi.

Certes. Mais cela ne doit pas occulter la réalité. La réalité, c'est que pour porter un secours d'une heure, il y a deux fois plus en logistique. Du moment où l'on part de chez nous jusqu'à ce qu'on y revienne, le temps auprès de vous est minoritaire. La réalité c'est que pour un secours bien fait en quelques dizaines de minutes, il aura fallu dix fois plus de temps pour avoir appris, répété, puis encore répété chaque geste qui viendra vous aider. La réalité c'est qu'il n'y a aucune différence entre le jour, la nuit, la semaine, le weekend, des congés ou du boulot, quand il y a besoin de nous, nous sommes là. Et nous, là où nous devrions être en ces moments, et bien nous n'y sommes pas...

Je ne cherche pas de félicitations ou des applaudissements, ni gloire, ni même remerciements. Tout comme les 1200 volontaires des Hautes-Alpes, et les milliers d'autres en France, je le fais parce que je le veux bien et que j'aime ça. Ma requête, mon rêve, réside dans la prise de conscience collective de la richesse d'un tel système, et du fait qu'il est fragile. Que vous vous empariez d'une réalité du terrain, la nôtre et que vous n'y pensiez pas seulement quand vous faites le 18.

Aujourd'hui encore, je ne travaillais pas. Pourtant je n'étais pas en vacances non plus. Et pour autant, j'ai bien contribué à ma petite échelle au bon fonctionnement de notre pays. Ce n'est pas un paradoxe, c'est un sacerdoce.