Atelier DisbaruCréation Graphique

 

Bertrand PEARON

118 rue de la platrerie

05230 LA BATIE-NEUVE

atelier.disbaru@gmail.com

Mon Blog

Des heures

16/11/2022

Des heures

Nos heures heureuses se heurtent aux pensées désuètes

On ramène tout au temps, comme si cela était le seul moyen de travailler efficace. 

Repenser sa façon de travailler, c'est en somme repenser sa façon de vivre. 

J'ai des années durant compté les heures, 35, 39, peu importe, les faire rentrer absolument dans des cases horaires sans se soucier si cela m'allait à moi. Et en souffrir. 

Notre corps, notre esprit, notre cerveau ne peuvent toujours être opérationnels et parfaitement synchronisés sur commande dans ces contraintes horaires. 

J'ai fait le choix, déjà parce que je le voulais et ensuite parce que je le pouvais, de ne plus penser le travail ainsi. Ne pas culpabiliser tel jour de n'avoir travaillé "que" trois heures. Mais des heures où j'ai abattu le boulot d'une journée, car j'étais bien. Ne plus répondre aux remarques désobligeantes, jugements désuets, voir ignorants, alors que sans compter, dépassant largement les canons de 35 heures, j'ai aligné, avec plaisir et envie, mes heures en soirée, en weekend, en décalé, en fractionné... Autant de recettes qui se sont adaptées selon ma vie et mes envies. 

Le boulot est toujours fait, mais les heures pas toujours bien alignées. Et d'ailleurs ne plus les penser par tranche de semaine.

J'y ai gagné quoi au final ? Déjà de travailler toujours avec envie et plaisir. Ensuite, d'être très efficace sur des créneaux où je me sens l'entrain de l'être. Et puis un confort de vie, aller marcher 1 heure si besoin, s'occuper des enfants après l'école, puis reprendre le travail avec gourmandise. Et enfin, voir que ça fonctionne, que c'est faisable et que la qualité de mon travail n'a fait que s'améliorer. 

Je n'ai aucune leçon à faire, ni conseil. Il y a des travails qui permettent cela, d'autres non. Il y a des gens qui le veulent, d'autres non. Ma seule requête est d'arrêter d'avoir une pensée unique sur la façon de travailler et imaginer le champs des possibles en se rassurant avec ce fait simple : si le travailleur se sent bien, il travaillera bien.